En parcourant le web nos rédacteurs ont trouvé un post qui risque de vous interpeller. Son propos est « l’automobile ».
Le titre séduisant (Lille lance « un péage positif » pour inciter les automobilistes à faire du covoiturage) synthétise tout le post.
Présenté sous le nom «d’anonymat
», l’auteur est connu et fiable pour d’autres textes qu’il a publiés sur le web.
L’éditorial a été édité à une date mentionnée 2022-12-16 13:11:00.
La Métropole européenne de Lille (MEL) a voté, vendredi 16 décembre dans la soirée, pour la mise en place d’un « un péage positif », à savoir un bonus versé aux automobilistes qui renoncent à rouler seuls en voiture aux heures de pointe sur les axes les plus embouteillés. « On cible les autosolistes », a résumé le président de la MEL, Damien Castelain.
Seront éligibles au bonus de deux euros par trajet ceux qui changent de moyen de transport, ceux qui se mettent au covoiturage, et ceux qui décalent leurs déplacements à des horaires moins intenses. Présenté comme un « atout antiembouteillages » pour désengorger notamment l’A1 et l’A23 le matin et le soir, cet « écobonus » inspiré d’une mesure observée par des élus lillois en 2015 à Rotterdam, est une « première en France », selon la collectivité.
La mesure, qui s’appuie sur un système de lecture automatisée des plaques d’immatriculation, a longtemps buté sur la protection des données personnelles, empêchant de stocker ces numéros sans le consentement des automobilistes.
Un coût de neuf millions d’euros
Les automobilistes sont donc appelés à se porter volontaires à partir du printemps 2023, et leurs trajets quotidiens seront suivis grâce à la lecture des plaques. Ensuite, 5 000 d’entre eux seront inscrits à l’été 2023, pour un premier programme de neuf mois.
Chaque trajet évité en voiture déclaré sur une application donnera droit à un bonus de deux euros par trajet dans la limite de 80 euros par mois.
La MEL espère, par exemple, une diminution du trafic de 750 véhicules sur les 12 000 présents sur l’A1 le matin aux heures de pointe, a-t-elle précisé dans un communiqué.
Le dispositif, d’une durée de trois ans, devrait coûter neuf millions d’euros. Les conseillers écologistes ont voté contre, estimant qu’un tel investissement « pour dissuader, dans le meilleur des cas, 5 000 automobilistes de prendre leur voiture » était « très cher payé ». L’élue lilloise Mélissa Camara a appelé à développer plutôt « des alternatives efficaces » à la voiture.
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